Les criques rocheuses et les eaux transparentes de la Méditerranée suffisent souvent à évoquer la Corse. Ce serait oublier que l’île est avant tout montagneuse. Au XIXe siècle, il a fallu du courage et de l’ingéniosité pour bâtir une voie ferrée au milieu de ces reliefs accidentés. Le Trinichellu est le train qui sillonne à son rythme la région, d’Ajaccio à Bastia, et permet de redécouvrir les paysages de l’île de Beauté.

A l’occasion de son 21e congrès qui s’est déroulé à Bordeaux les 6 et 7 octobre, la FNAUT a décerné ses prix Tickets Verts et Tickets Rouges pour saluer ou dénoncer des actions prises en matière de transport public.  […]

2 – Un deuxième Ticket vert a été décerné à la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) présidée par Gilles Simeoni qui, après avoir rejeté les propositions ruineuses de la SNCF et créé la société d’économie mixte des Chemins de fer de la Corse (CFC) en 2012, a pris en mains avec succès l’exploitation du réseau ferré corse : l’offre a augmenté de 40 % et la fréquentation de 70 %, la contribution publique par voyageur.km a diminué de 40 % malgré la croissance de l’offre bien que les lignes corses soient des lignes de montagne, l’autocar n’assure que 1,4 % du trafic. Ces succès constituent un contre-exemple instructif des assertions du rapport Spinetta concernant les « petites lignes » et des méthodes d’exploitation de la SNCF.